Introduction
Dieu dit dans le Coran : « Oh vous qui croyez, le Jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, ainsi atteindrez-vous la piété »[1] Le jeûne du mois de Ramadan constitue le quatrième des cinq piliers de l’Islam. L’obligation de jeûner a été instaurée pour les Musulmans dans la seconde année de l’Hégire par la révélation du verset cité ci-dessus. « Siâm » en arabe signifie s’abstenir, se retenir de… Appliqué à la religion, le mot « Siâm » (jeûne) a pris le sens de renoncer à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne c’est à dire de manger, boire avoir des rapports intimes et cela depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. A ce sujet, Dieu dit dans le Coran: « …mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit…. »[2] Le jeûneur devra émettre en son for intérieur l’intention (niyya) de jeûner le mois de Ramadan(depuis la veille(la nuit) du premier jour à jeûner). Certains savants recommandent d’émettre cette intention à chaque soir (après le coucher: la nuit) du Ramadan, d’autres par contre – les malikites- estiment que l’intention peut être émise une seule fois pour tout le mois et cela la veille du premier jour de Ramadan (après le coucher du soleil et avant l’aube) sans la renouveler pour autant (sauf en cas de rupture d’un jour ou plus pendant le mois de Ramadan, dans ce cas l’intention est à renouveler avant de poursuivre le jeûne). Attention: Si la personne émet l’intention pendant la journée son jeûne est invalide : il faut que l’intention soit émise la nuit comme précisé. Ce qui est équivalent à l’intention et qui est valide c’est aussi la niyya Hukmiyya : c-à-d implicite manifestée par un comportement particulier : comme le Suhûr : de sorte que si tu demandais à cette personne-par exemple- pourquoi tu prends le Suhûr : il dira pour jeûner. Le Siâm (le jeûne) n’est pas seulement l’abstention de nourriture, mais également une purification de son comportement à l’égard des autres. Il constitue la meilleure expiation des fautes commises durant l’année. Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit « Qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés »[3] Le Siâm est une école de patience, de compassion, il aide à fortifier la foi. Il habitue la communauté à la solidarité et à la Justice, il suscite en elle la charité et l’altruisme. A ce sujet, le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a dit : « La meilleure charité est celle accomplie pendant le mois de Ramadan »[4]. Il suscite la fraternité et l’amour loin de tout égoïsme et de tout matérialisme. Important : L’annonce du premier jour du Ramadan pour chaque pays est centralisée par les autorités compétentes responsables. Dans un souci d’union et pour éviter la « Fitna », il faut donc suivre le calendrier de cette autorité centrale et ne pas jeûner chacun suivant un pays différent (en France, l’autorité compétente et officielle pour cela est le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) ). [1] Coran : Sourate 2, verset 183. [2] Coran : Sourate 2, verset 187. [3] Al-Bukhârî et Muslim [4] At-Tirmidhî