Les ablutions humides (Al-wudû)

Allah dit: « ô les croyants! lorsque vous vous levez pour la prière lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes, passez les mains mouillées sur vos têtes, et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles » Coran, 5,6.
Ce verset cite exclusivement les obligations de l’ablution humide (woudou).

Nous citons ici ci-dessous les obligations, les sunnas et mandûb de l’ablution humide avec l’ordre:

1- L’intention (Niyya): il s’agit d’un acte du coeur qui différencie et distingue l’habitude ou l’acte de la vie courante (‘âdah), du culte (‘ibâda). Il s’agit d’avoir l’intention au début (de se débarrasser de l’état d’impureté mineure (lever ce qui a annulé son ablution) ou de pouvoir accomplir les actes cultuels qui étaient interdits sans les ablutions ou tout simplement l’intention d’accomplir l’ablution (obligatoire). Puis dire « Bismillah » (au Nom d’Allah)

2. Mains: laver les deux mains jusqu’aux poignets 3 fois (avant de les plonger dans le récipient).

3. Bouche: se rincer la bouche (gargariser) 3 fois avec l’eau: à chaque fois se gargariser la bouche avec l’eau (introduire l’eau dans la bouche, la rincer en y passant le doigts et en cracher l’eau).

4. Nez: Aspirer l’eau par le nez puis l’en sortir 3 fois.

5. Visage: avec de l’eau le laver et le frictionner avec minutie utilisant les deux mains: 3 fois.

6. Mains et avant-bras jusqu’aux coudes: laver et frictionner avec l’eau jusqu’aux coudes en les incluant, d’abord le côté droit puis le côté gauche, en étant sûr que l’eau va entre les doigts . Faire ceci 3 fois pour chaque côté.

7. Tête (et cheveux): Passer les mains mouillées (mash) sur la tête, du front jusqu’à la nuque et les ramener à nouveau jusqu’au front une fois (la nuque et le front sont exclus du mash)

8. Oreilles: mouiller pouces et index et frictionner (essuyer) l’intérieur et l’extérieur des oreilles, une fois.

9. Pieds: laver et frictionner avec de l’eau tout le pied incluant les chevilles en commençant par le côté droit (le pieds droit). Faire ceci 3 fois pour chaque pied.

Il est recommandé (préférable) aussi de faire les ablutions dans les cas suivants : avant de reprendre l’acte sexuel conjugal, en cas de colère, avant de dormir (surtout pour le junub (celui qui est état de souillure majeure) ) , en cas de peur…

Remarques importantes:

  • Si vous n’êtes pas sûr d’avoir vos ablutions : renouvelez-les[1]. (S’il doute de s’être purifié (par l’ablution) après avoir été en état d’impureté (qui impose l’ablution) en toute certitude, l’ablution est annulée. Il ne faut pas, par contre, céder au Waswâs : à la maladie du doute : celui qui est atteint de cette maladie ne doit pas renouveler ses ablutions s’il a des doutes maladifs sur quelque chose qui invalide ses ablutions(Hadath) après ses ablutions, il faut s’opposer au Waswâs (ne pas le considérer) car il s’agit d’insufflations du diable pour fatiguer le croyant et le dégoûter …)
  • Toujours prendre l’eau avec la main droite (de préférence).
  • Ne pas gaspiller l’eau même s’il y en a beaucoup.
  • Etre rapide mais consciencieux.
  • Il est interdit (Harâm) de lire ou toucher le Coran lorsqu’on est Junub(en état de souillure majeur).

Il ne faut pas toucher non plus le Coran en arabe si on n’a pas nos ablutions mineures (Woudou): sauf pour le cas de l’apprentissage, ou le Hirz (à condition que le porteur soit musulman et que le Coran soit protégé (par quelque chose) contre les salissures). Pour l’apprentissage: il est autorisé de toucher le Mus-haf en arabe sans les petites ablutions (et même pour celle qui a ses règles (menstrues) dans ce cas).

On peut réciter le Coran (sans le toucher) sans avoir les petites ablutions. Pour le Junub(état de souillure majeure) c’est Non: ni le toucher ni le lire: sauf s’il s’agit de lire un verset pour se protéger ou pour l’argumentation d’un statut légal.

La femme qui a ses règles ou ses lochies peut lire (réciter) le Coran mais ne peut pas le toucher : sauf pour la science (l’enseignement) ou l’apprentissage comme celle qui apprend aux enfants : celle-ci peut toucher le Livre du Coran (en arabe) en plus de sa lecture (pour lever la difficulté).

On peut toucher le Coran écrit (traduit) en français même si on n’a pas nos petites ablutions.

Les Fuqaha ont aussi toléré de porter la monnaie échangée sur-laquelle les versets du Coran sont gravés (en étant sans petites ablutions) pour lever la difficulté.

Notes

[1] S’il doute de s’être purifié (par l’ablution) après avoir été en état d’impureté (qui impose l’ablution) en toute certitude, l’ablution est annulée.
Il ne faut pas, par contre, céder au Waswâs : à la maladie du doute : celui qui est atteint de cette maladie ne doit pas renouveler ses ablutions s’il a des doutes maladifs sur quelque chose qui invalide ses ablutions(Hadath) après ses ablutions, il faut s’opposer au Waswâs (ne pas le considérer) car il s’agit d’insufflations du diable pour fatiguer le croyant et le dégoûter …