La valeur de fraternité (ukhouwwa)

Le premier État musulman a vu le jour à Médine. Il était basé sur les valeurs les plus nobles instituées par le Messager (صلى الله عليه و سلم) . Le Prophète (paix et salut sur lui) a fraternité les mecquois avec les médinois, des étrangers avec des notables, des ennemis d’hier devinrent frères s’aimant en Dieu.
L’amour, la fraternité, la solidarité et l’altruisme étaient à la fois le ciment et le moteur dans cette honorable société. Les Médinois (al-ansâr) ont accueilli très généreusement les émigrés (al-muhâjirîn), au point de partager avec eux leurs maisons et leurs biens. 
Dieu dit à ce propos dans le Coran : « Ceux qui possédaient avant eux la maison de l’exil (Médine) ainsi que la foi aiment ceux qui immigrent chez eux et ne ressentent dans leurs poitrines (cœurs) aucun sentiment d’envie pour ce que ces gens ont reçu. Ils leur donnent de plus la préférence sur eux-mêmes, même s’ils sont dans le besoin. » Coran 59/9.      

Selon Abû Hurayra, le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit: «Vous n’entrerez au Paradis que lorsque vous aurez cru et vous ne croirez que lorsque vous vous aimerez les uns les autres. Voulez-vous que je vous indique une chose capable de vous faire aimer les uns les autres? Saluez-vous entre vous».[Rapporté par At-tirmithî.]

Selon Abû Hamza Anas Ibn Mâlik (que Dieu soit satisfait de lui), serviteur de l’Envoyé de Dieu, paix et salut sur lui, le Prophète (paix et salut sur lui) a dit: «Aucun de vous ne devient véritablement croyant, jusqu’à ce qu’il aime pour son frère, ce qu’il aime pour lui-même»[Rapporté entre autre par l’Imam An-nawawî dans ses quarante hadîths : numéro : 13].

An-Nu‘mân Ibn Bashîr (que Dieu l’agrée) a rapporté que l’envoyé de Dieu (que Dieu lui accorde Sa Grâce et sa Paix) a dit : «Tu vois les croyants dans leur amour, leur affection, et dans leur miséricorde qu’ils se portent, comparables à un seul corps. Lorsque un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre».[Hadîth 2018 (p 852) le livre de l’autorisation pour entrer chez autrui dans le sommaire du sahîh al-bukhârî par L’imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi, traduction Fawzi Chaaban: édition : Dar Al-Kutub Al-Ilmiyya : Beyrouth Liban.]

Selon Abû Hurayra (que Dieu soit satisfait de lui), l’Envoyé de Dieu, paix et salut sur lui, a dit: «Ne vous jalousez pas, n’enchérissez pas les uns sur les autres, ne vous haïssez pas, n’agissez pas avec perversité les uns à l’égard des autres, et ne concluez pas d’achats au détriment les uns des autres. Soyez, ô serviteurs de Dieu, tous frères; le musulman est frère du musulman, il ne l’opprime pas, ni ne l’abandonne, il ne lui ment pas, ni ne le méprise. La crainte de Dieu est ici (en désignant trois fois sa poitrine), puis il ajouta: Le pire de l’iniquité est de mépriser son frère musulman. Tout ce qui appartient au musulman est sacré pour le musulman: son sang, son bien et son honneur»[Rapporté entre autre par l’Imam An-nawawî dans ses quarante hadîths : numéro : 35.].

Selon Abû Hurayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit: « Méfiez-vous de la présomption car la présomption est le parler le plus mensonger. N’employez pas vos cinq sens à la recherche des défauts des autres et ne vous espionnez pas. Bannissez entre vous toute concurrence déloyale, toute envie et toute haine. Ne vous tournez pas le dos les uns aux autres et soyez frères, ô esclaves de Dieu! Le Musulman est le frère du Musulman: il ne lui fait pas d’injustice, ne lui refuse pas son soutien et ne le méprise pas. La piété est ici (désignant sa poitrine). Il suffit à l’homme pour être mauvais de mépriser son frère musulman. Tout le Musulman est interdit au Musulman: son sang, son honneur et ses biens. Dieu ne regarde pas vos corps, ni vos images, mais Il regarde vos cœurs. »[Rapporté par Muslim et Al-Bukhârî Chapitre 127, Page 444, Numéro 1568.]

Abû Hurayra (que Dieu l’agrée) a rapporté que l’envoyé de Dieu (que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa Paix) a dit : « Evitez de conjecturer sur autrui, car de telle conjecture est la plus mensongère des paroles. Ne soyez pas indiscret, n’espionnez pas, ne vous livrez pas aux surenchères, ne vous enviez pas, ne vous détestez pas, ne fuyez pas les uns les autres, et soyez des serviteurs de Dieu, des frères ».[Hadîth 2035 (p 856) le livre de l’autorisation pour entrer chez autrui dans le sommaire du sahîh al-bukhârî par L’imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.]