Le repentir a comme conditions de validité donc de cesser l’acte de désobéissance et de ne pas avoir l’intention d’y persister ou d’y revenir et une condition de perfection(kamâl): de faire autant de demande de pardon (Istighfâr) que possible.
(Mais lorsque la transgression implique un autre humain, les conditions du repentir sont au nombre de trois : les deux conditions précédentes auxquelles s’ajoute le devoir (si possible) de rendre ses droits à la personne lésée. S’il s’agit d’argent ou de quelque bien, qu’il le retourne à son propriétaire. Si ce droit touche à sa réputation, alors il doit se soumettre à lui ou lui demander pardon, et s’il s’agit de médisance qu’il lui demande de lui pardonner.)
La station du repentir est la porte royale vers la présence divine et vers la station de l’excellence (Ihsân).
C’est en effet sur le repentir (at-tawba), le mouvement de retour vers Dieu, qu’est bâtie la Voie, et ses bénédictions rejaillissent même sur le vécu antérieur de l’homme. Il n’y a pas de station initiatique (maqâm) qui n’ait besoin du repentir ; sans lui nul état spirituel (hâl) n’est suffisamment pur, nulle œuvre agrée et nulle demeure spirituelle stable. Sa nécessité s’impose aux hommes en général et aussi à chacun en particulier. « O vous les croyants, revenez tous à Dieu ! Ainsi vous serez vous heureux » Coran : sourate 24, verset 31: Dieu s’adresse dans ce verset à l’ensemble des croyants, ce qui montre combien le repentir a d’importance. L’homme parvient à se repentir par la méditation ; il parvient à celle-ci par la pratique de retraite solitaire (ponctuelle et de courte durée car on ne peut se permettre de fuir nos responsabilités mondaines), et il arrive à celle-ci après avoir goûté le fléau que constitue la fréquentation des humains. Le signe que tu es parvenu au but, c’est que ta démarche a été validé dés le début.