C’est très simple: en Islam on a deux fêtes :
la fête de la fin du mois de Ramadan (Al-Fitr) et la fête du sacrifice (Al-ad-hâ).
Pour les autres évènements, anniversaire de mariage ou fête nationale ou autres ,selon les savants , le statut par défaut dans le domaine des ‘âdât est licéité (Ibâha) tant qu’il n’y a pas de texte clair qui l’interdit. Ensuite,il ne faut pas le faire dans le but de s’assimiler (ressembler) aux gens du Livre (et aux non-musulmans) ( le musulman a en effet son identité et son patrimoine riche et précieux) et cela dépendra, enfin, du contenu de cette fête…
Il est à signaler aussi, qu’il ne faut pas être dans l’imitation aveugle et non réfléchie, le musulman prendra ce qui est utile pour lui et conforme à sa religion et sa culture, et délaissera ce qui est nuisible et incompatible avec ses principes.
Pour la fête nationale, il faut savoir que l’Amour de la patrie fait partie de la foi (Hubbu al-awtân mina al-îmân)…Donc remercier Dieu en organisant une fête pour la libération de son pays par exemple est tout à fait autorisé (du moment que le contenu de la fête n’est pas blâmable).
Dieu dit dans le Coran: « De la grâce d’Allah et de Sa miséricorde qu’ils se réjouissent donc !»Sourate 10, verset 58.
Ce qu’il faut savoir aussi est que si vous voulez remercier Dieu pour un évenement heureux ou pour Ses bienfaits envers vous en organisant une fête, et si dans cette fête il y a les lectures du Coran ou les invocations ou la prière sur le Prophète (paix et salut sur lui) et la nourriture pour les gens: ce sera même méritoire…
Ou tout simplement, si dans cette fête, il n’ y a pas de choses non conformes à notre Shari’a, ceci est autorisé (Mubâh).
Il est important de dire aussi que le Prophète (paix et salut sur lui) a toujours concilié les évènements religieux et les évènements historiques. Ainsi, il exhortait ses Compagnons à se rappeler et à commémorer chaque évènement significatif, même s’il s’était déroulé dans un passé lointain. Ce principe est déduit du hadith suivant: Lorsque le Prophète arriva à Médine, il vit les juifs jeûner le jour de ‘Ashoura. Il se renseigna (sur leur raison) à ce sujet et il lui fut rapporté(révélé) que c’était en ce jour qu’Allah avait sauvé son Prophète Sayyidina Mûsâ(Moïse) et noyé ses ennemis. Il dit alors ces mots bien connus: «Nous avons plus droit à Moïse que vous.» Et le prophète encouragea les gens à jeûner ce jour et celui qui le précède.
Certains oulémas (comme Cheikh faysal al mawlawi, secrétaire du Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche) sont d’avis que la célébration des anniversaires étant une manifestation purement culturelle ou sociale, qui n’a donc aucun lien avec le domaine rituel, à partir du moment où elle ne contient aucun aspect répréhensible, elle est tout à fait autorisée: En effet, dans le domaine des ‘âdât’, c’est-à-dire de ce qui ne relève pas de l’adoration, la règle première est la permission(Ibâha) jusqu’à preuve du contraire. Et il n’existe pas de texte clair interdisant la célébration des anniversaires. Cependant, certains, parmi les savants qui partagent cet avis, mettent l’emphase sur le fait que les parents doivent profiter de ce genre d’occasion pour rappeler à leurs enfants le caractère éphémère de la vie et la nécessité de toujours agir pour que, chaque jour qui passe, on essaie de devenir toujours meilleur.