Hikma n°50 – Ibn ‘Atâ’i -Llâh Al-Iskandarî commenté par Ahmad Ibn Ajiba

Et que tu prennes pour compagnon un ignorant mécontent de soi, vaut mieux pour toi qu’un savant satisfait de soi !

La compagnie de celui qui n’est pas satisfait de lui-même est une compagnie pure puisque ce dernier a atteint la sincérité ; elle l’a inondé jusqu’à le parer tout entier de sincérité et le voilà parmi l’élite de l’élite. En revanche, la compagnie de celui qui est satisfait de lui-même est la plus mauvaise des compagnies, même s’il est l’homme le plus instruit de la terre. L’ignorance qui est proche de la Présence est meilleure qu’une science qui est loin de la Présence. Voilà pourquoi un connaissant en Dieu a dit : “Ceux qui sont les plus voilés de Dieu sont les savants, les adorateurs et les ascètes”, puisqu’ils s’arrêtent à leur science, leur adoration ou leur ascèse. L’ignorance qui mène à Dieu est en réalité une connaissance et la connaissance qui sépare de Dieu est en réalité une ignorance. C’est pourquoi il [Ibn ‘Ata- Allah] ajoute :

D’ailleurs, que vaut la science d’un savant content de soi ?