Hikma n°56 – Ibn ‘Atâ’i -Llâh Al-Iskandarî commenté par Ahmad Ibn Ajiba

Qui peut enlever ce que Lui-même a imposé ?

            Fait partie du manque de modestie chez les gens que de demander à d’autres de modérer ou d’altérer le décret de la force de Dieu, alors même qu’ils connaissent Sa bonté et Sa douceur. Et Sa douceur n’est pas déconnectée de Sa force dans le décret. Le shaykh ash-Shadili a dit : “J’ai perdu l’espoir de pouvoir me secourir par moi-même, comment pourrais-je donc croire qu’un autre puisse me secourir ? Tout comme j’espère que Dieu vienne en aide à un autre que moi, comment ne pas espérer qu’Il me vienne en aide à moi ?” Un connaissant de parmi les dévoilés a dit : Il m’a été révélé lorsque je me trouvais entre le sommeil et l’éveil : “Je te mets à l’épreuve afin que tu prennes refuge en Moi et que tu pries en Moi et que tu t’en remettes à Moi. Je t’ai fondu par le besoin afin que tu deviennes de l’or pur. Alors ne m’oublies pas après la fonte ! Je t’ai imposé la pauvreté et je Me suis attribué la richesse. Si tu te relies à Moi, je te relierai à la richesse. Si tu te lies à un autre que Moi, Je couperai les moyens de Mon secours, je couperai tes moyens et les Miens et je t’expulserai du pas de ma porte. Si quelqu’un s’en remet à Moi, alors il gagne. S’il s’en remet à lui-même, il est perdu”.

            Puis il [Ibn ‘Ata- Allah] explique les raisons de son étonnement :

En vérité, celui qui ne peut se secourir lui-même, comment pourrait-il secourir les autres ?